RWANDA: LA PREMIERE SEMAINE DU PROCES POLITIQUE INGABIRE GACHEE PAR DES INTIMIDATIONS CONTRE LES AVOCATS.

Kigali, le 9 Septembre 2011
La première semaine du procès politique de Mme Ingabire a pris fin aujourd’hui à 13h00. Les séances d’audience reprendront le 12 Septembre 2011 à 08h00. Le début du procès a été entaché par des intimidations contre les avocats de la défense de la leader de l’opposition Mme Victoire Ingabire, Présidente des FDU-Inkingi; l’humiliation de l’accusée principale mais aussi une démonstration de force.
Kigali 09 September 2011
The first week of Ingabire trial has ended today at 13:00 and hearings will resume on 12 September 2011 at 08:00. The trial start has been marred by intimidation of the defense counsel of the opposition leader Victoire Ingabire, Chair of FDU-Inkingi ; humiliation of the key defendant and a display of force. The indictments and modus operandi have taken the whole week.  At this stage what is clear is that the Prosecutors and their key-witnesses who are at the same time co-accused in this trial have been rehearsing the case in order to substantiate the terror allegations against the opposition leader.
Les actes d’accusation et le modus operandi ont pris toute la semaine. A ce stade, il est clair que les procureurs et leurs principaux témoins qui sont en même temps co-accusés dans ce procès ont effectué plusieurs répétitions afin d’étayer les allégations de terrorisme contre la leader de l’opposition.
A l’ouverture du proces, le procureur a tenté d’obtenir son report mais en vain. L’immunité des avocats de la défense a été violée par la police d’État qui les a soigneusement fouillés allant jusqu’à confisquer leur bouteilles d’eau minérale. Le 07 Septembre 2011, après la pause de midi, l’un des avocats de Mme Ingabire, le Bâtonnier Gatera Gashabana, a été refusé l’accès à la salle d’audience pendant environ 30 minutes. Le juge qui présidait les audiences a soutenu cette fouille humiliante par des forces de l’ordre et a déclaré que la “fouille n’a pas porté atteinte à la défense de l’accusée d’autant plus qu’aucun document n’a été perdu dans le processus”. L’Équipe de la défense de Mme Ingabire a interjeté le recours en appel contre cette décision et en a discuté avec le barreau rwandais.
Mme Ingabire a été fortement escortée à la Haute Cour en uniforme de prisonnier, sa tête completement rasée avec des menottes serrées douloureusement parfois même dans la salle d’audience de la Cour. Elle n’a pas été autorisée à porter une tenue vestimentaire de son choix. Le silence des juges devant ces humiliations remet en question le principe de la présomption d’innocence et pose une sérieuse question de neutralité et d’impartialité de la Cour. De nombreux rapports font état d’agents des services secrets et de policiers habillés en civil qui harcelaient les membres du public en dehors du palais de justice pour les dissuader de suivre ce procès politique du régime.
La Cour a introduit un service inhabituel de distribution de bouteilles d’eau minérale aux parties plaidantes. Dans un régime où l’utilisation de poison contre les opposants et les dissidents est monnaie courante, il y a lieu de se demander à quel degré nous devons faire confiance à l’eau servie à Mme Ingabire d’autant plus que sa bouteille était toujours choisie par quelqu’un d’autre alors qu’un collègue du parti n’ était pas autorisé à lui apporter sa propre bouteille d’eau minérale.
L’année dernière, des juges à la Haute Cour militaire ont été arrêtés et suspendus après avoir  prononcé un “verdict de non culpabilité” dans une affaire militaire. Cette semaine, M. Jean Claudien Niyonizera, juge à la Haute Cour du District de Musanze, a été menotté par des policiers qui l’ont ensuite arrêté sur des allégations non encore prouvées. Le fait que le porte-parole de la police a émis un avertissement très fort aux juges et a lancé une campagne de lynchage médiatique contre ce juge à la Haute Cour montre aussi le pouvoir de la police sur la  justice au Rwanda. En 1997, trois attaquants en uniforme ont ouvert le feu contre une voiture transportant M. Vincent Nkezabaganwa, juge à la Cour Suprême, en train de se garer devant sa maison, tuant sur le coup le juge avec son chauffeur et un voisin. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a jamais conclu cette enquête contre ce crime odieux.
Une justice équitable au Rwanda n’est qu’un rêve.
FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-président intérimaire.
 
Fichier PDF: Première semaine du procès politique Ingabire entachée d’intimidationsAt the opening of the case, the prosecutor tried to get it postponed in vain. The immunity of defense lawyers has been violated by the state police that has been thoroughly searching them until they confiscated the drinking water bottle. On 07 September 2011 after lunch break,  one of  Ingabire’s lawyers, Batonnier Gatera Gashabana was denied access to the Courtroom for about 30 minutes. The presiding judge backed the humiliating security inspection  and stated that “it did not undermine the defendant’s defense in the event that they have not lost any documents in the process”. Ingabire’s defense team has lodged an appeal against this decision and discussed the issue with Rwandan Bar association.
Ms Ingabire was heavily escorted to the High Court in a prisoner’s uniform, shaved head and in painfully tightened handcuffs even sometimes in court. She has not been allowed to put on a dress attire of her choice. The silence of judges over those humiliations  brings into question the innocence presumption principle and the level of judicial independence they really have in this trial.  There are numerous claims that intelligence operatives and plain clothes  policemen are harassing members of the public outside the courthouse to discourage them to follow this political trial of the regime.
The Court has arranged an unusual mineral water service to both pleading parties. In a regime where the use of poison against opponents and dissidents is common, we don’t know how much we can trust the water served to Ms. Ingabire as long as her bottle is chosen by someone else while a party colleague is not allowed to bring her own drinking water.
Last year, Judges in a Military High Court have been arrested and sacked after they ruled a “not guilty verdict” in a military case. This week Musanze District High Court Judge Jean Claudien Niyonizera was just handcuffed by policemen who arrested him on unsubstantiated allegations. The fact that the police spokesperson issued a very strong warning to judges and initiated a media lynching campaign against this high court judge is a signal that the police has the last word over justice in Rwanda. In 1997, three attackers in military uniforms opened fire as a car carrying the Supreme Court judge, Justice Vincent Nkezabaganwa, pulled into the driveway of his home killing him, his driver and a neighbour. Up to date, the government has never prosecuted this case.
Fair justice in Rwanda is just a dream.
FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Interim Vice President.
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“Don’t give up , he will never jail a whole nation” Said Ms Victoire Ingabire

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