Plateforme des Forces Démocratiques unifiées – FDU-Inkingi et le Rwanda National Congress – RNC.
Communiqué de presse
Le 20 janvier 2012,
Trois généraux et un colonel rwandais ont été suspendus de leurs fonctions et placés en résidence surveillée le 17 Janvier 2012. Le porte-parole du ministère de la défense, le colonel Joseph Nzabamwita, a confirmé les suspensions, les arrestations et l’emprisonnement du lieutenant-général Fred Ibingira (chef de la Force de réserve), du brigadier général Richard Rutatina (chef du renseignement militaire), du général de brigade Wilson Gumisiriza (commandant de la 3e Division) et du colonel Dan Munyuza (chef du service de la sécurité extérieure). Selon le communiqué officiel des autorités militaires, les quatre officiers supérieurs sont accusés d’avoir exercé des activités de commerce illicite en République Démocratique du Congo.
Les suspensions, les arrestations et l’emprisonnement desdits officiers a généré des spéculations de tous genres, certains citoyens et analystes étrangers suggérant que les agents pourraient avoir été impliqués dans un plan de coup d’Etat contre le régime totalitaire du Président Kagame.
La présente déclaration est émise dans le but d’éclairer l’opinion publique et lui donner une clé de lecture des tenants et des aboutissants de cette information majeure, tant pour le peuple rwandais ainsi que pour les autres populations de la région. Selon nos enquêtes, les suspensions, les arrestations et l’emprisonnement des quatre officiers n’ont rien à voir avec toute l’affabulation colportée autour de la soi-disant tentative de coup d’Etat militaire. Ces suspensions et ces arrestations n’ont rien à voir avec les activités de commerce illégal en République démocratique du Congo (RDC). La vérité derrière ces remous annoncés se rapporte plutôt à la lancinante politique d’agression, menée de longue date par le gouvernement rwandais et visant à déstabiliser et à exploiter perpétuellement les ressources de l’Est de la RDC. Cette politique est réalisée par l’armement et le soutien des groupes rebelles à sa solde ainsi que par l’installation d’autorités civiles locales dociles.
20th January 2012
Three Rwandan generals and a colonel were suspended from duty and placed under house arrest on 17 January 2012. The defence spokesman, Colonel Joseph Nzabamwita, confirmed the suspensions, arrests and detentions of Lieutenant General Fred Ibingira (Chief of staff of the Reserve Force), Brigadier General Richard Rutatina (Chief of Military Intelligence), Brigadier General Wilson Gumisiriza (3rd Division Commander) and Colonel Dan Munyuza (Chief of External Security Service). According to the official statement of the military authorities, the four senior officers stand accused of having had illegal business dealings in the Democratic Republic of Congo.
Le but poursuivi par cette politique est de maintenir une RDC militairement faible, vulnérable à la manipulation et au chantage, ainsi que de faciliter l’exploitation illégale de ses ressources. Le Président Kagame, étant propriétaire des grandes entreprises rwandaises impliquées dans les affaires dans l’Est de la RDC, est le principal bénéficiaire de la politique rwandaise de subversion dans cette grande partie du territoire congolais. On comprend aisément pourquoi l’instabilité et la volatilité de la RDC servent les intérêts commerciaux personnels du rwandais ainsi que les intérêts stratégiques de la clique actuelle au pouvoir à Kigali. Le maintien d’un climat chaotique, instable et fragile de la RDC, est essentiel pour le Président Kagame, lequel veut maintenir une présence militaire dans l’Est de la RDC contre la volonté et les aspirations légitimes des populations congolaises et opérer librement dans cette région, comme si la RDC n’était pas un Etat souverain.
Dans la poursuite de sa politique de déstabilisation et d’exploitation des ressources de l’Est de la RDC, le Président Kagame, a récemment déployé en RDC un grand nombre d’officiers supérieurs des Forces rwandaises de défense, parmi lesquels les quatre hauts officiers ci-dessus mentionnés, dans le but de truquer les élections législatives et locales qui s’y déroulent actuellement. Les quatre officiers menaient ensemble ce plan. Manque de pot pour le Président Kagame, les activités subversives menées par son gouvernement, en particulier les fréquentes visites des officiers de l’armée rwandaise, ont été portées à la connaissance de M. Kabila, Président de la RDC. Avec des preuves accablantes à l’appui des activités subversives rwandaises mentionnées ci-dessus, le Président Kabila les aurait confrontées au Président Kagame, témoignage de la présence et des activités des officiers rwandais sur le territoire de la RDC.
La suspension et la détention alléguées des quatre officiers visent donc tout simplement à créer de la diversion parce qu’il n’existe pas le moindre doute que c’est le Président Paul Kagame, en personne, qui a approuvé au préalable les opérations, en même temps que le déploiement des quatre officiers ainsi que celui de beaucoup d’autres militaires rwandais en RDC. Autrement, les activités des quatre officiers supérieurs sur le territoire de la RDC seraient un indice de perte de contrôle de Kagame sur l’armée. Les allégations de l’implication desdits officiers dans des relations d’affaires illégales ne sont rien d’autre qu’une couverture d’autres plans. En effet, les civils (tels que MM. Safari, Muzungu et Mabati) qui ont été arrêtés aux côtés des chefs militaires sont des responsables de l’administration territoriale et nullement des hommes d’affaires.
Si quelqu’un doit être tenu pour responsable des crimes liés à la contrebande de la RDC et l’exploitation illégale des ressources de la RDC, c’est en premier lieu le Président Kagame, les employés de ses entreprises personnelles ainsi que ses associés proches dans les affaires. En effet, ses entreprises privées sont toujours actives en RDC, certaines sous le prête-nom de ses associés.
En ce qui nous concerne, il n’est point de doute que les officiers militaires aujourd’hui suspendues, seront, cela en conformité avec la pratique antérieure, tranquillement relâchés et réintégreront l’armée aussitôt que l’attention internationale envers les activités illégales du gouvernement rwandais en RDC sera relâchée. On se souvient qu’en 1995 le général Ibingira a été placé en résidence surveillée après les massacres de Kibeho, massacres des personnes déplacées à l’intérieur du pays pour lesquels sa responsabilité avait été établie. Il recouvra la liberté très peu de temps après.
Les événements en cours nous donnent l’opportunité de dénoncer le détournement, par le Président Kagame, des institutions et des instruments de l’Etat afin de faire prospérer ses affaires personnelles ainsi que ses intérêts économiques propres. Nous aimerions aussi attirer l’attention du peuple rwandais, des populations et des gouvernements des Etats voisins ainsi que de la communauté internationale sur les conséquences graves des activités d’exploitation des ressources et de déstabilisation politique de la RDC conduites par le régime de Kigali.
Par conséquent, nous appelons la communauté internationale à proscrire la politique subversive du Président Kagame contre la RDC. Elle perpétue en effet, l’instabilité et la souffrance des congolais, empoisonne les relations entre les peuples des deux pays et les générations futures, en même temps qu’elle compromet les intérêts à long terme de la population de la région des Grands Lacs dans son ensemble.
Lausanne, Suisse
Dr Nkiko Nsengimana
Coordinateur
Comité de coordination des FDU-Inkingi
Contact: nkiko.nsengimana@
Washington, D.C., États-Unis
Dr Théogène Rudasingwa
Coordinateur
Comité intérimaire de RNC
Contact: ngombwa@gmail.com
Related file : FDU-RNC-_20.01.2012-FRAThe suspensions, arrests and detentions of the officers has generated widespread speculation, with some citizens and foreign analysts speculating that the officers may have been involved in a plan to carry out a coup d’état against the dictatorial regime of President Kagame.
We issue this statement to clarify the situation and to offer our opinion on the implications of this significant development for the people of Rwanda and the region.
According to our investigations, the suspensions, arrests and detention of the four officers have nothing to do with any imaginary failed military coup d’état. Neither do the suspensions, arrests and detention have anything to do with the alleged illegal business dealings in the Democratic Republic of Congo (DRC). The truth behind the suspensions, arrests and detentions instead relates to the Rwanda Government’s long standing policy of aggression aiming to perpetually destabilize and exploit the Eastern part of the DRC. This policy is implemented by arming and supporting proxy rebel groups and installing compliant civil authorities in the region. The rationale for this policy is to keep the DRC militarily weak and vulnerable to manipulation and blackmail, and to facilitate the illegal exploitation of its resources. As the proprietor of the major Rwandan business enterprises involved in business in Eastern DRC, President Kagame is the primary beneficiary of the Rwanda’s policy of subversion in Eastern DRC. Instability and volatility in the Eastern DRC serves the personal business interests of President Kagame and the strategic interests of the current dictatorship in Kigali. The maintenance of a chaotic, unstable and volatile atmosphere in the DRC makes it possible for President Kagame to maintain a military presence in Eastern DRC against the will and legitimate wishes of the people of the DRC and to operate freely in the areas as if Eastern DRC is not sovereign territory.
In furtherance of the policy to continue to destabilize and exploit the eastern part of the DRC, President Kagame have over the recent past deployed large numbers of senior Rwanda Defence Forces personnel, including the above named four officers, on multiple missions into the DRC to organize the rigging of elections of local and regional government authorities. The four officers were jointly responsible for the plan. Unfortunately, the subversive activities of the Rwanda government and the frequent visits of RDF officers in particular came to the knowledge of DRC’s President Kabila. Armed with overwhelming evidence of the above mentioned subversive activities, President Kabila reportedly confronted President Kagame over the presence and activities of RDF officers on DRC territory.
The alleged suspension and detention of the four officers aims to simply create a diversion because President Paul Kagame approved the operations and deployment of the four and many other members of the Rwanda Defence Forces in the DRC beforehand. The activities of the four officers on DRC territory would otherwise be an indication of Kagame’s loss of control over the army. The allegations of the officers’ involvement in business dealings with civilians in the DRC are a cover-up. The civilians (such as Mr. Safari, Mr. Mabati and Mr. Muzungu) who have been arrested alongside the military leaders are local administration officials and not businessmen. If anybody ought to be held accountable for crimes relating to smuggling from the DRC and the illegal exploitation of the resources of the DRC, it should be President Kagame, the employees of his personal businesses and his close business associates. Private companies owned by President Kagame or by very close business associates of General Kagame are still operating between Rwanda and the Eastern DRC. We have no doubt that the suspended military officers will, in conformity with past practice, be quietly released and reintegrated into the military as soon as international attention towards the illegal activities of the Rwanda Government in the DRC wanes. General Ibingira was similarly put under house arrest in 1995 after the Kibeho massacres of internally displaced persons for which he was responsible.
We take the opportunity of these recent developments to reiterate our opposition to President Kagame’s use of the institutions and instruments of the state to promote his personal business and financial interests. We also once again draw to the attention of the people of Rwanda, the peoples and governments of neighboring states and the wider international community to the grave consequences of the Rwanda Government’s campaign of destabilization and exploitation of the DRC. We call upon the international community to condemn President Kagame’s policies of subversion against the DRC. These policies perpetuate instability and suffering in the DRC, continue to poison relations between the peoples of both countries and future generations and are such counter to the long term interests of the people of the Great Lakes region as a whole.
Lausanne, Switzerland
Dr. Nkiko Nsengimana
Co-ordinator,
FDU-Inkingi Co-ordination Committee
Contact: nkiko.nsengimana@bluewin.ch or sixchris@netti.fi
Washington D.C., USA
Dr. Theogene Rudasingwa
Co-ordinator
RNC Interim Committee
Contact: ngombwa@gmail.com
20Jan