RWANDA: FDU-INKINGI SOUTIENT LA DÉCISION DE MADAME VICTOIRE INGABIRE DE SE RETIRER DU SIMULACRE DE PROCÈS.

Kigali, le 17 avril 2012
Lundi 16 avril 2012, Mme Victoire Ingabire Umuhoza, Présidente des FDU-Inkingi, a pris la décision de se retirer avec effet immédiat du simulacre de procès lui intenté par le Ministère public et ouvert depuis plus de 6 mois devantla Haute Courde Kigali. Ayant totalement perdu confiance en la justice de son pays, elle n’assistera donc plus aux audiences quela Couraimerait organiser contre son gré, usant de la contrainte par corps. Elle a décidé de les boycotter.
Kigali, April 17, 2012.
On Monday, April 16, 2012, Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, Chair of the party FDU-Inkingi, decided to withdraw, with immediate effect, from the show trial brought against her by the prosecution and which has been dragging on for more than six months before the High Court of Kigali. Having completely lost confidence in the justice of her country, Ms. Ingabire Umuhoza will no longer attend the hearings which the Court would like to set up against her will, through the use of force. She decided to boycott them.

Cette décision de haute portée judiciaire a été prise après qu’elle ait constaté le manque d’équité persistant de son procès depuis le début marqué par le non respect des principes généraux de droit de base telles que la non rétroactivité des lois, la compétence matérielle et territoriale des juridictions, des intimidations continuelles contre le conseil et les témoins de la défense, du manque de neutralité des juges qui, à plusieurs reprises, ont pris à partie l’accusée, tout en se montrant complaisants avec l’accusation.
Après avoir tout essayé pour ramener la cour à respecter les principes élémentaires de justice, elle est définitivement convaincue qu’il n’y avait pas de justice à attendre d’un système judiciaire aux ordres du régime en place, comme cela a été démontré par d’innombrables immixtions de l’Exécutif, à commencer par le Président dela République, via des déclarations intempestives et autres actes de harcèlement envers l’accusée. Le moment était venu de dire au monde qu’il est temps de mettre fin à cette parodie de justice.
Le Comité exécutif provisoire et le Comité de coordination des FDU-Inkingi félicitent et soutiennent leur Présidente pour cette courageuse décision qu’elle vient de prendre. Cette décision marque un tournant majeur dans le processus de lutte pour les droits fondamentaux au Rwanda. Le système en place a montré ses limites, le monde entier peut voir maintenant, la vraie nature totalitaire du régime du FPR, un régime qui, en vue d’empêcher l’exercice des libertés publiques, bafoue allègrement les règles les plus élémentaires de la justice, s’immisce dans le processus judiciaire, menace et intimide les témoins et les avocats de la défense.
En effet, le crime de Madame Victoire Ingabire Umuhoza est d’avoir exigé l’ouverture de l’espace politique, d’avoir dit son intention de se présenter à la magistrature suprême pour les élections présidentielles d’août 2010, d’avoir cherché à créer un parti politique d’opposition. Enfin, et non pas le moins important, d’avoir demandé que les crimes contre l’humanité commis par le régime en place soient poursuivis et que la douleur et la mémoire de toutes les victimes du génocide rwandais soient reconnues.
Dans notre document daté du 19 juin 2011 et intitulé « Un Procès Politique contre Mme Victoire Ingabire Umuhoza », nous avions montré la nature politique de ce procès et cela s’est confirmé tout au long du procès. Bien qu’elle savait que ce pouvoir n’avait aucune autorité morale pour la juger entant qu’opposante politique, Mme Victoire Ingabire Umuhoza, accusée des pires de crimes dont le terrorisme et le négationnisme, a néanmoins accepté de comparaître devant cette justice. Les craintes exprimées par beaucoup d’analystes se sont confirmées: le système judiciaire rwandais ne fonctionne pas et il se trouve entre les mains du pouvoir dictatorial. Elle va se consacrer, malgré qu’elle reste toujours en prison, à son combat politique essentiel, celui de l’Etat de droit, des libertés publiques et de la réconciliation.
Les FDU-Inkingi demandent au gouvernement rwandais de relaxer immédiatement et sans condition leur Présidente afin d’entamer des discussions constructives entre le pouvoir et l’opposition, seul moyen pouvant garantir à long terme l’alternance politique et la cohabitation sociale pacifiques.
Les FDU-Inkingi mettent en garde le pouvoir rwandais contre toute tentative de porter atteinte à la vie et à la santé physique et mentale de Mme Victoire Ingabire Umuhoza, par des actes de harcèlement ou des traitements inhumains dégradants. La même mise en garde est faite en faveur de tous les collaborateurs de Mme Ingabire, membres du Comité Exécutif Provisoire, responsables du parti à différents échelons ainsi que tous les témoins de la défense.
Les FDU-Inkingi préviennent aussi le gouvernement rwandais contre toute tentative de ne pas respecter la décision de Mme Victoire Ingabire Umuhoza de se retirer de ce simulacre de procès, notamment en recourant à l’usage de la force pour contraindre l’accusée à comparaître.

Les FDU-Inkingi adresseront prochainement au public rwandais et international, une analyse complète de ce procès politique.

 
FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-Président intérimaire

Such a decision with its multiple judicial implications was taken after Ms. Victoire Ingabire Umuhoza noticed the persistent lack of fairness of her trial which from the beginning was marked by the failure of the general principles of law such as the basic non-retroactivity of laws, material competence and territorial jurisdictions, continuous intimidations against the defense counsel and the defense witnesses, the lack of neutrality of the judges who repeatedly took part in the accusation while being complacent with the prosecution.
Having tried everything to bring the court to uphold the basic principles of justice, Ms. Victoire Ingabire Umuhoza is definitely convinced that there is no justice to expect from a judicial system under the orders of the regime, as this has been demonstrated by countless interferences of the executive, starting with the President of the Republic, through intemperate statements and other acts of harassment against the accused. The time has come to tell the world that it is time to end this travesty of justice.
The Interim Executive Committee and the Coordinating Committee of FDU-Inkingi welcome and support their Chairperson for such a courageous decision she just took. This decision marks a major turning point in the process of struggle for human rights in Rwanda. The current regime has shown its limits, the world can now see the true totalitarian nature of the RPF regime, a regime that blithely tramples most the elementary rules of justice, interferes in the judicial process, threatens and intimidates defense witnesses and defense lawyers with the sole aim of preventing the exercise of civil liberties.
Indeed, the crime of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza is nothing else than having demanded the opening of political space, having dared to express her intention to run for the highest office in the presidential elections of August 2010 and having sought to create an opposition political party. Last but not least, her crime is having asked that the crimes against humanity committed by the regime be prosecuted and that the pain and the memory of all victims of the Rwandan genocide to be recognized
In our document dated on June 19, 2011 and titled “a political trial against Ms. Victoire Ingabire Umuhoza”, we showed the political nature of this trial and this fact was confirmed throughout the trial. Although she knew that the current regime had no moral authority to judge her as a political opponent, Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, who is accused of the worst of the crimes including terrorism and genocide denial, nevertheless agreed to appear before this court. The fears expressed by many analysts are now confirmed: the Rwandan judicial system does not work and it is in the hands of dictatorial regime. From now on, Ms. Victoire Ingabire Umuhoza will focus, although she remains in prison, on her vital political struggle, that of the rule of law, civil liberties and reconciliation.
The party FDU-Inkingi asks the Rwandan government to immediately and unconditionally release its Chairperson in order to start constructive discussions between the government and the opposition. This is the only way capable of guaranteeing long-term political alternation and peaceful social coexistence.
The party FDU-Inkingi warns the Rwandan authorities against any attempt to the life and physical or mental health of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, by degrading harassments or inhuman treatments. The same warning is made for all collaborators of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza, the members of the Interim Executive Committee, party officials at different levels and all the defense witnesses.
The party FDU-Inkingi also warns the Rwandan government against any attempt to disregard the decision of Ms. Victoire Ingabire Umuhoza to withdraw from this show trial, in particular, through the use of force to compel the accused to appear in court.
The party FDU-Inkingi will soon present to the Rwandan public and the international community, a complete analysis of this political trial.
 
FDU-INKINGI
Boniface Twagirimana
Interim Vice President

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