COMMUNIQUÉ FINAL DU CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DES FDU-INKINGI

Le Congrès extraordinaire du parti FDU-Inkingi s’est tenu le 24 mai 2025 à Bruxelles.

Les travaux ont principalement porté sur les enjeux majeurs auxquels est confrontée la région des Grands Lacs, avec une attention particulière portée à la situation au Rwanda.

Les congressistes ont aussi examiné la situation d’insécurité dans la région des Grands Lacs, ainsi que des conséquences y relatives.

Les congressistes ont condamné la guerre déclenchée en République Démocratique du Congo (RDC) par les Forces de Défense du Rwanda (RDF) dirigées par Paul Kagame. Les conséquences de cette guerre sont, entre autres, le pillage des ressources minières de la RDC, le déplacement forcé et le massacre de nombreux Congolais, la chasse aux populations Hutus, ainsi que la persécution et l’extermination des réfugiés rwandais gratuitement  accusés d’être liés aux FDLR.

Les membres du Congrès ont condamné les violations des droits de l’homme commises par le régime autoritaire de Kigali, ainsi que l’atteinte à la souveraineté de la République Démocratique du Congo (RDC), perpétrées par l’armée rwandaise (RDF) en collaboration avec le groupe rebelle M23, créé et soutenu par le Rwanda.

Le 12 mai 2025, Mr Willy Ngoma – de son vrai nom Ngarulira Ingoma Rutikanga – né en 1986 dans l’ancienne commune de Kinigi au Rwanda et porte-parole militaire du groupe rebelle M23, lequel groupe représente de fait les forces armées rwandaises (RDF) en République Démocratique du Congo (RDC), a rassemblé 181 personnes de différents âges au Stade de l’Unité à Goma. Il les a présentées aux médias comme étant des ressortissants rwandais vivant illégalement en RDC. Toutes ces personnes, d’ethnie hutue, ont été privées de leurs cartes d’identité congolaises, lesquelles ont été brûlées publiquement.

Le 17 mai 2025, au moins 360 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été embarquées à bord de bus en direction du Rwanda. Ces Hutus, vivant dans la précarité, ont été accusés de collaborer avec les rebelles des FDLR, sans qu’aucune preuve n’ait été fournie à l’appui de ces accusations.

Les congressistes ont fermement condamné les persécutions en cours dans la ville de Goma, qui semblent viser spécifiquement l’extermination de certaines ethnies. Ils ont rappelé que les Hutus persécutés à Goma aujourd’hui sont en grande majorité des survivants des massacres de grande ampleur perpétrés par les forces armées rwandaises lors des deux invasions du territoire congolais en 1996 et 1998.

C’est dans ce contexte que le rapport des Nations unies intitulé « Mapping Report », réalisé par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, affirme que de nombreux faits graves révélés dans ce document sont des faits indiscutables.

Selon ce rapport, certains des crimes commis lors d’attaques ciblant massivement des réfugiés hutus rwandais ainsi que des civils congolais d’ethnie hutue – et ayant entraîné leur mort – pourraient être qualifiés de génocide, s’ils étaient examinés par une juridiction compétente (pages 280-281, paragraphe 515).

Les FDU-Inkingi condamnent également les actes de provocation persistants des forces   armées rwandaises, dirigées par le général Paul Kagame, à l’encontre du pays frère et voisin, le Burundi.

Le parti FDU- Inkingi en appelle, instamment aux parties concernées, à ce que les accords en cours de discussion entre la République Démocratique du Congo (RDC), les États-Unis et le Rwanda incluent des dispositions spécifiques relatives à la protection des réfugiés rwandais, majoritairement issus de l’ethnie hutue, présents en RDC.

Par ailleurs, les FDU- Inkingi demandent que ces accords prévoient également une exigence claire envers le gouvernement rwandais : celle de procéder à une véritable ouverture de l’espace politique. Cela permettrait à tous les citoyens rwandais, sans discrimination, de participer librement et de manière constructive au développement de leur pays, et de bénéficier équitablement des fruits de leurs efforts.

Les membres du congrès ont examiné toute une série de problèmes que vivent les Rwandais au quotidien à cause du régime autoritaire dirigé par le FPR et le général Kagame. On peut citer entre autres :

  • L’insécurité persistante ;
  • Les mesures destinées à affamer volontairement la population ;
  • La violation continue des droits humains ;
  • Un espace démocratique fermé, contrôlé uniquement par le FPR et ses alliés ;
  • Des commémorations à discrimination ethnique (un apartheid mémoriel) ;
  • La persécution et torture des prisonniers politiques, des journalistes et leaders d’opinion;
  • Des disparitions forcées et des assassinats ;
  • La destruction des maisons des Rwandais sans indemnisation, pour servir les intérêts de l’oligarchie au pouvoir ;
  • Des veillées nocturnes obligatoires qui durent depuis 30 ans, alors que le FPR prétend que le Rwanda est en paix ;
  • L’interdiction pour les Rwandais de pratiquer des cultures de sécurité alimentaire pour leurs familles et l’empêchement d’aller chercher, librement, du travail dans les pays voisins ou de s’y approvisionner ;
  • La famine causée aussi par le manque de moyens financiers, conséquence des guerres menées par le FPR contre les pays voisins ;
  • Le FPR continue de s’approprier les marchés publics et les ressources du pays, notamment via son holding tentaculaire « Crystal Ventures », et beaucoup d’autres manœuvres qui rendent la vie des Rwandais très difficile.

Les membres du Congrès ont adopté une série de mesures stratégiques destinées à renforcer la capacité des FDU-Inkingi à faire face aux multiples défis et menaces qui pèsent actuellement sur la population rwandaise.

Ils se sont engagés à soutenir activement le parti dans sa mission de défense des droits et de la dignité des réfugiés rwandais, en particulier ceux établis en République Démocratique du Congo (RDC), dans le contexte des accords en cours de négociation entre ce pays et le gouvernement rwandais.

Les congressistes ont également échangé sur la préparation du Congrès ordinaire du parti, prévu pour le mois de novembre 2025.

 

Fait à Bruxelles, le 24 mai 2025.

 

RWALINDA Pierre-Célestin

Premier Secrétaire Général des FDU- Inkingi

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