RWANDA : MESSAGE A L’OCCASION DE KAMARAMPAKA

Notre lutte contre l’État du FPR totalitaire, terroriste et antidémocratique ne faiblira pas.

En cette date du 25/09/2025 qui marque le 64 ième anniversaire de KAMARAMPAKA, il sied de rappeler que cet événement est le symbole de la démocratie. En effet, à la suite d’une longue période de crise et de déchirement qui a marqué le Rwanda de 1957 à 1962, un référendum fut organisé le 25/09/1961 pour trancher les débats et mettre définitivement fin aux différends. C’est grâce à l’expression démocratique et populaire et à sa prise en compte que le pays a pu prendre une direction précise, sortir de la crise et embrasser le système politique d’une République.

Aujourd’hui, que reste-t-il de cet idéal démocratique ? Rien. En ce jour anniversaire, les cris des citoyens qui sont égorgés dans le pays des mille collines nous appellent à faire front commun et à briser le silence face à la dictature du régime rwandais.

Le Rwanda est pourtant présenté au monde comme un modèle de stabilité et de réussite économique. Mais derrière les statistiques économiques truquées et contestées par plusieurs institutions internationales, derrière l’admirable Kigali présenté comme ville propre et sécurisée, se cache une triste réalité : celle d’un peuple privé de ses droits, bâillonné par un régime autoritaire qui gouverne par la peur.

Le Rwanda est un État totalitaire.

Les élections rwandaises ne sont qu’une mascarade : en 2024, le président Paul Kagame s’est fait réélire avec plus de 99 % des voix. Un tel score n’est pas un signe d’adhésion populaire, mais la preuve éclatante d’un système verrouillé, sans véritable pluralisme ni opposition politique.

De plus, la population n’est pas du tout consultée, quelles que soient les décisions la concernant : elle est régulièrement brutalisée, soumise à des décisions improvisées et qui vont souvent à l’encontre de ses intérêts vitaux, notamment en ce qui concerne la production alimentaire, l’habitat, l’enseignement, les impôts, la sécurité physique, la propriété privée, etc.

L’ambiance dans le pays est telle que l’État considère la population comme un adversaire à malmener en permanence et une vache à lait qu’il doit traire sans se soucier de la nourrir.

Le Rwanda est un État qui gouverne par la terreur et la discrimination.

A l’intérieur du pays, les opposants politiques sont réduits au silence, emprisonnés ou forcés à l’exil. Les arrestations arbitraires, les procès politiques et les disparitions forcées sont devenus des armes du pouvoir. Des discours de haine et discriminatoires sont régulièrement entendus de la part des autorités et des fanatiques du régime, sans que ces infractions soient relevées par les instances judiciaires.

De même à l’étranger, des militants et journalistes rwandais vivent sous la menace : des enquêtes ont révélé l’usage du logiciel espion Pegasus pour surveiller les voix dissidentes. Des espions et des escadrons de la mort n’hésitent pas de sillonner les pays qui hébergent les réfugiés rwandais dans le but de les terroriser et leur ôter la vie.

Le Rwanda est un État antidémocratique.

Les partis d’opposition sont empêchés de fonctionner, leurs dirigeants persécutés. Mme Victoire INGABIRE Umuhoza, figure de la résistance pacifique, a été emprisonnée de nouveau depuis le 19 juin 2025 : elle est aujourd’hui à nouveau harcelée par la justice. Les journalistes critiques, comme Théoneste Nsengimana et Niyonsenga Hassan Dieudonné, viennent de passer des années en détention provisoire pour avoir simplement voulu informer. Voilà la réalité d’un système où toute contestation est assimilée à un crime.

Pourquoi devons-nous lutter ?

Parce qu’aucun développement économique ne justifie la négation des libertés fondamentales. Parce que la dignité d’un peuple ne se mesure pas au nombre d’immeubles construits, mais à la liberté d’exprimer ses idées sans craindre la prison et de prendre des décisions qui répondent à ses intérêts. Parce que le Rwanda mérite mieux qu’un régime de peur et de mensonges. Parce que les Rwandais ont besoin de vivre une réelle réconciliation sans qu’elle soit torpillée par le pouvoir qui sème la zizanie sans cesse. Le peuple rwandais est lassé et fatigué de subir l’indicible venant d’un groupuscule au pouvoir qui a accaparé toutes les richesses et qui se vautre dans des crimes de sang sans jamais se lasser.

Voici notre devoir en tant que rwandais et amis du Rwanda.

Nous avons le devoir de dénoncer les injustices et les travers du régime, de résister à ses abus et informer. Soutenir celles et ceux qui, au Rwanda et dans la diaspora, refusent de se taire. Lutter contre ce système, ce n’est pas seulement défendre la démocratie : c’est défendre aussi l’avenir d’un peuple tout entier. Unis, nous devons nous battre sans faiblir et dire NON à l’autoritarisme du régime de Kagame et du FPR, dire NON à son terrorisme et  forcer les portes verrouillées de l’espace politique au Rwanda.

Faut-il le répéter : ce régime est mortifère et criminogène ; il porte en lui le germe de sa propre destruction. Il constitue un grand danger pour toute la région des Grands lacs africains. Notre combat est celui de redonner au peuple rwandais le droit de décider ensemble de son avenir à travers un Dialogue Inter Rwandais Hautement Inclusif (DIRHI). C’est à travers ce dialogue que nous pourrons construire la paix dans les coeurs, amener la véritable réconciliation et poser les bases d’une démocratie.

 

Vive le Rwanda pacifique et pacifié.

Vive le peuple rwandais réconcilié.

 

Fait à Toulouse, le 25/09/2025

Pour les Forces Démocratiques Unifiées (FDU-Inkingi)

Pierre Célestin RWALINDA, Secrétaire Général.

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